Hépatite E


 
Ludovico Cobuccio
Last Updated: 15 days ago

Répartition géographique

Distribution geographique des génotypes de l'hépatite E

Agent causal

Virus (RNA simple brin, famille Hepeviridae)
4 génotypes pathogènes:

  • VHE1 et 2 uniquement chez l’homme
  • VHE3 et 4 chez l’homme et l’animal

Transmission

VHE1 et 2 : Féco-orale (aliments contaminés ou eau souillée par des selles)
VHE3 et 4 : Zoonose (consommation de viande d’animaux infectés, surtout porc, gibier)
Mais également transmission verticale mère-enfant et par transfusions.

Incubation

15-60 jours (en moyenne ~30 jours)

Présentation clinique

  • Premiers symptômes : EF, fatigue, malaise, nausées, vomissements, inappétence
  • Après quelques jours à 1 sem. : urines foncées, selles claires, ictère, prurit
    Récupération souvent lente et prolongée (plusieurs semaines, voire plusieurs mois).

Complications variables selon les génotypes.
VHE3 : très souvent asymptomatiques, cause parfois des atteintes extra-hépatiques surtout neurologiques (amyotrophie névralgique, Guillain-Barré, paralysie de Bell, myélite transverse aiguë)
VHE1 et 2 : symptomatologie évolue souvent comme pour l’hépatite A, asymptomatique ou subclinique chez les enfants. Chez l’adulte, peut aller d’un syndrome grippal à une hépatite fulminante. Les groupes à risque pour développer une hépatite symptomatique et grave sont les hommes >50 ans avec hépatopathie sous-jacente et les femmes enceintes.

Une infection chronique est possible, provoquée surtout par le VHE3 et touche exclusivement les patients immunodéprimés.
Des réinfections sont possibles mais les manifestations sont plus légères.

Examen clinique

Ictère et hépatomégalie (plus rarement : splénomégalie, adénopathies cervicales, rash, arthrite)

Labo

Importante élévation des transaminases (ALAT>ASAT) et PAL puis dans un deuxième temps bilirubine

DX

Sérologie chez le sujet immunocompétent. En cas de forte suspicion et devant une sérologie négative il faut compléter le bilan par une PCR dans le plasma ou les selles.
Chez les patients immunodéprimés, il est préférable d’effectuer une PCR d’emblée car les sérologies sont souvent négatives.

DD
Autres hépatites virales, EBV, CMV, HIV, fièvre jaune, HSV, leptospirose, fièvre Q.

Traitement et prévention

Traitement :
Infection aiguë : traitement symptomatique
Infection chronique : diminution de l’immunosuppression, éventuellement ribavirine.
Prévention :
Pas de vaccination disponible en Suisse (uniquement en Chine)
Mesures d’hygiène : éviter toute consommation de viande crue ou de crustacés.


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